MuséeInstallé dans l’ancienne mairie-école de Cuisiat, il retrace les caractéristiques du patrimoine revermontois du XVIIIe siècle à nos jours. Son remarquable potager-verger conservatoire montre près de 650 espèces de plantes locales, anciennes ou curieuses.
©Le musée du Revermont retrace les caractéristiques du patrimoine revermontois du XVIIIeme à nos jours. |MORGANE MONNERET

Meillonnas, baronnie et terre de prestige

Les Gaulois l’avaient bien compris : le sol du village de Meillonnas offre des argiles d’une excellente qualité.
Depuis cette époque, Meillonnas, petit village au pied du Revermont,
a toujours été associé à la fabrication de céramiques.

C’est l’histoire d’un baron

A la fin du XVIe siècle par exemple, une terre vernissée, appelée le « service vert », est diffusée dans toute la région et même au-delà de Lyon. Puis de la poterie commune et utilitaire fabriquée dans les tupinières (« tupin » signifiant pot), Meillonnas va basculer à la production de « fayances », initiée par le baron du lieu.

Madame la Baronne finit dans le décor

En 1760, Gaspard Constant Hugues de Marron, baron de Meillonnas, crée une faïencerie dans son château. Les cinq premières années sont marquées par les essais, le tâtonnement, auxquels la baronne, Anne-Marie Carrelet participe activement. Femme intelligente, possédant un goût et un talent certains, elle s’adonne à la recherche des formes des dessins et peint elle-même quelques pièces qu’elle offre volontiers à des parents ou à des amis. La rose et la tulipe seront parmi ses décors favoris.

Style Meillonnas

Puis de grands faïenciers vont se succéder, tels Pidoux ou les frères Maurel, marquant l’apogée de la fabrique entre 1765 et 1789. Tous contribueront au « style Meillonnas », avec des influences de l’Est (faïence d’Aprey) ou méridionales (faïence de Moustiers).

Une belle époque s’achève

La mort de la baronne-artiste puis du besogneux baron, et surtout la Révolution Française, auront raison de cet âge d’or. Si la production perdurera encore quelques décennies, elle ne sera plus aussi prestigieuse et importante. Le château, en partie démantelé, sera finalement vendu par les héritiers et la production cessera en 1866.

Et aujourd’hui ?

L’argile de Meillonnas reste une terre de grande qualité qui inspire toujours des artisans installés dans le Revermont. Ainsi Nicole Reverdiau et son fils Jean-François perpétuent cette tradition à Meillonnas depuis 1967.
Quant aux faïences anciennes, les plus belles pièces sont aujourd’hui visibles au musée du Revermont à Cuisiat et au musée de Brou à Bourg-en-Bresse. A noter que les plaques des rues de Meillonnas sont… en faïence !

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